Professeur Jacky BOUJU

Jacky Bouju est anthropologue, docteur en ethnologie et sociologie comparative de l’Université Paris X Nanterre et de l’École Pratique des Hautes Études Vème section à Paris. Après avoir enseigné deux ans à Addis-Abeba (Éthiopie) et huit ans à l’Université de Ouagadougou (Burkina Faso), il est depuis 1991 enseignant-chercheur à l’Université d’Aix-Marseille où il a créé un master professionnel d’anthropologie appliquée au développement. Il est aussi membre du laboratoire de l’Institut des Mondes Africains IMAF UMR 8171 (CNRS) 243 (IRD) dont il a été directeur-adjoint pendant six ans. Il dirige des conventions universitaires internationales avec l’institut de Sécurité Humaine de Ouagadougou (Burkina Faso), le département d’anthropologie de l’université de N’Djamena (Tchad), de l’université de Bangui (RCA), de l’université de Lomé (Togo) et de l’université catholique de Yaoundé (Cameroun). Il a été éditeur de la version en ligne de la revue Anthropologie et développement (ancien Bulletin de l’APAD https://apad.revues.org/). Depuis 2014 il est coéditeur de la revue en ligne caTchas, des Cahiers tchadiens des sciences humaines (http://catchas.mmsh.univ-aix.fr ). Il est également Président du Conseil Scientifique du Groupement d’Intérêt Scientifique des Études Africaines du CNRS (http://etudes-africaines.cnrs.fr/).

 

‹‹La création de l’Institut Supérieur de Sécurité Humaine (ISSH) à Ouagadougou est une initiative heureuse qui tente d’offrir une réponse durable, nationale et sous régionale, à l’intervention d’urgence en situation de catastrophe naturelle ou sociale. Les réponses aux catastrophes naturelles, sécheresse, tornades, inondations sont bien connues et les régions vulnérables identifiées. Les réponses aux catastrophes sociales comme la malnutrition sont à construire dans la prévention à long terme. Quant à celles engendrées par les conflits actuels, elles sont très difficiles à anticiper car ces conflits qui instrumentalisent et manipulent les tensions religieuses, régionales ou ethniques existantes dans les sociétés civiles sont caractérisés par une violence continue et des atteintes massives aux droits humains. Ils affectent en Afrique des millions de personnes et se traduisent par un accroissement très significatif du nombre de réfugiés et de personnes déplacées qui vivent dans une situation de vulnérabilité chronique rendant la survie imprévisible et la projection dans l’avenir impossible. Pour faire face à un accroissement prévisible des situations d’urgence d’origine complexe et durable, l’ISSH se propose de former des cadres moyens et supérieurs nationaux aux différents métiers de l’humanitaire ainsi que des professionnels susceptibles d’intégrer ou de collaborer avec les structures humanitaires nationales et internationales. A cet effet, l’Institut propose une offre de formations très complète : des formations initiales, des formations qualifiantes courtes et des formations professionnelles continues.››